La pandémie de COVID19 a durement frappé les Hommes sanitairement, économiquement et psychologiquement parlant. Obligeant les entreprises à repenser la manière de travailler, s’adaptant aux contraintes humaines et matérielles qui en découlaient. L’automatisation et la robotisation ont gagné du terrain et les travailleurs ont peur.
Peur de ne pas retrouver d’emploi, peur d’être remplacés, peur de vivre dans la pauvreté, peur d’être inutile au sein de la société, peur de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de leur famille ou pire encore vivre dans la peur d’avoir peur.
Cette phobophobie peut se justifier avec le développement accéléré de cette automatisation puisque les machines sont plus performantes, peuvent travailler plus longtemps, coûtent parfois moins chères et sont souvent plus rentables.
Mais alors, l’humain est-il voué à disparaître des entreprises ?
Pas tout à fait.
Tout du moins, pas exactement.
L’humain est pour le moment voué à évoluer, à s’élever plus précisément, puisque les robots remplacent les humains généralement sur des postes ne nécessitant que peu de qualification, une main-d’œuvre peu qualifiée qui se fait remplacer au fur et à mesure des siècles depuis l’arrivée des premières machines fonctionnant plus ou moins sans intervention de la main humaine.
Nous devrons donc à l’avenir élever nos esprits puisque nous serons de plus en plus amenés vers des tâches nécessitant de la réflexion et délaisserons les tâches considérées comme « peu valorisantes ». Les hommes s’occuperont simplement de la maintenance de ces machines et à la surveillance du bon fonctionnement de celles-ci.
Nous devrons donc nous aussi évoluer, comme nous faisons évoluer nos technologies et nous éduquer puisqu’à la fin, seuls ceux ayant fait travailler durement leur cerveau gagnerons de quoi vivre correctement et les autres n’auront très certainement que de quoi subvenir à leurs besoins, c’est-à-dire survivre…
Avant la pandémie, les progrès de l’intelligence artificielle et de la robotique qui ont fait la une des journaux – comme le champion de jeu AlphaGo qui est devenu le premier programme informatique à battre un joueur professionnel humain au jeu de société Go, et ces vidéos cool/effrayantes de machines de gymnastique de Boston Dynamics qui font du jogging, des sauts et des culbutes – ont donné lieu à de nombreux articles et livres sur les robots qui prendraient tous les emplois. Et ce, alors même que le chômage atteignait son plus bas niveau depuis les années 1960.
Aujourd’hui, le chômage est beaucoup plus élevé, et une tendance économique post-pandémique souvent mentionnée est la poursuite de l’automatisation accrue du lieu de travail, qui a commencé pendant l’épidémie pour protéger les gens de Covid-19. L’équipe économique de la banque Goldman Sachs de Wall Street souligne que le passage au commerce électronique et la « numérisation du lieu de travail » – y compris les économies de coûts et de temps réalisées grâce au travail à distance et aux réunions virtuelles – sont les clés d’une productivité et d’une croissance économique accrues au cours des prochaines années. Dans le même temps, la pénurie de main-d’œuvre et l’augmentation de la demande amènent les entreprises à chercher comment utiliser toutes sortes de technologies pour remplacer les travailleurs nécessaires.
Les supermarchés installent de plus en plus de bornes de paiement automatique, et certains expérimentent même des fonctions de vision par ordinateur qui élimineraient le besoin de caissiers. Des technologies encore plus anciennes, comme les codes QR, sont utilisées dans des lieux comme les restaurants, afin que les clients puissent commander depuis leur table en scannant ces codes-barres carrés pixellisés plutôt que de consulter un serveur. Le Financial Times a récemment publié un article sur la propriétaire d’une bijouterie qui a réorganisé sa boutique de façon à ce que les clients puissent utiliser leur smartphone pour acheter des articles en scannant ces petits codes carrés. Elle avait l’habitude de payer un vendeur à temps partiel, mais plus maintenant.
Pour ne pas être en reste, Elon Musk a annoncé en août son intention de construire un robot Tesla. Le multimilliardaire a fait une démonstration du concept d’un automate de 1,80 m et de 125 kg lors de la récente journée de l’intelligence artificielle du constructeur automobile. Pour l’instant, le robot Tesla n’existe que dans un jeu de diapositives. Mais Monsieur Musk a déclaré que les puces et les capteurs actuellement utilisés pour la fonction d’assistance au conducteur du pilote automatique des voitures Tesla contribueraient à lancer le projet, dont le nom de code est Optimus (un clin d’œil probable à Optimus Prime de la franchise cinématographique « Transformers »).
Musk n’a pas donné de date cible à laquelle les consommateurs pourront l’acheter, et il a reconnu que la Tesla Bot « ne fonctionnera probablement pas ». Malgré cela, l’annonce a déjà figuré en bonne place dans les déclarations sinistres sur le chômage technologique imminent. « L’application commerciale du robot prévu est absolument destinée à remplacer les emplois humains – ceux que Musk lui-même trouve ‘ennuyeux' », écrit Van Badham, chroniqueur au Guardian. « Comme ceux qui travaillent dans les usines et les supermarchés. »
Mais l’histoire dystopique des craintes de chômage créées par la technologie est bien plus ancienne que ces codes QR, développés pour la première fois au Japon dans les années 1990. Et sur le long terme, cette histoire a toujours été fausse, comme les économistes ne manquent pas de nous le rappeler. Bien que des machines plus nombreuses et plus performantes détruisent certains emplois, elles en créent également de nouveaux, que ce soit en augmentant les ventes par une baisse des prix (si vous vendez plus de produits, vous avez besoin de plus de travailleurs pour les fabriquer) ou en permettant aux travailleurs d’effectuer des tâches nouvelles et plus complexes. Une étude réalisée en 2020 par l’Institute for Human-Centered AI de l’université de Stanford a examiné l’impact de l’IA et de la robotique sur les secteurs de la fabrication, de la banque de détail et des maisons de retraite. Le chercheur Yong Suk Lee a constaté que, bien que la technologie ait initialement remplacé les travailleurs humains, elle a fini par créer des emplois par la suite. L’Econ 101 gagne encore.
Pourtant, les données des économistes et les assurances des entrepreneurs ne sont pas de nature à empêcher les craintes de voir les machines intelligentes remplacer les humains, d’autant que les gros titres continuent de faire état des progrès de l’IA et de la robotique. Il faut s’attendre à de nouveaux appels aux décideurs politiques pour qu’ils envisagent des mesures telles que des « taxes sur les robots » afin que les humains soient sur un pied d’égalité avec la technologie. Le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, qui n’est pas un luddite, a lancé cette idée en 2017, tout comme des responsables publics tels que le maire de New York, Bill de Blasio.
Une taxe sur les achats de robots par les entreprises les découragerait d’en acheter – et lorsque les entreprises les achètent quand même, les recettes fiscales résultantes pourraient être utilisées pour aider les travailleurs déplacés par le biais de programmes de recyclage ou même d’une compensation directe. Mais cela suppose que les travailleurs doivent craindre la concurrence des robots, et que l’on peut définir ce qu’est un robot en premier lieu. On pourrait faire valoir, après tout, que même un simple tableur est une sorte de robot.
Attendez que le gouvernement tente de définir le terme « robot » à des fins fiscales et qu’une légion de lobbyistes d’entreprise se lance dans la bataille, mettant des bâtons dans les roues des producteurs de robots et de leurs clients potentiels. Nous en avons déjà eu un avant-goût l’été dernier lorsque la commission du commerce du Sénat a rejeté les tentatives de lever les réglementations permettant le déploiement de milliers de voitures sans conducteur après que les syndicats et les avocats aient fait campagne contre la proposition, selon Reuters. Les véhicules autonomes ressemblent probablement à des robots pour les chauffeurs de taxi et de camion.
Dans la nouvelle analyse de la Brookings Institution intitulée « Ne taxez pas les robots », Robert Seamans qualifie à juste titre la notion de mise en œuvre de taxes sur les robots d' »idée erronée qui aurait des conséquences négatives pour les entreprises, leurs travailleurs et, en fin de compte, l’économie ». Dans un examen de la littérature économique pertinente, il note qu’il n’y a aucune preuve que les robots remplacent directement le travail humain. « En fait, les robots peuvent compléter la main-d’œuvre, ce qui entraîne une augmentation de l’emploi », ajoute-t-il. Encore une fois, c’est exactement ce que les économistes ont prédit.
Bien sûr, les performances passées et actuelles du marché du travail ne garantissent pas les résultats futurs, et les robots pourraient représenter un plus grand danger pour les emplois et les travailleurs qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent. Mais nous ne voulons pas ralentir le progrès technologique et la façon dont il rend les travailleurs plus productifs, car c’est en devenant plus productifs que les travailleurs gagnent plus d’argent à long terme. La nouvelle analyse de l’Institute of Labor Economics intitulée « How Do Workers Adjust When Firms Adopt New Technologies ? » (Comment les travailleurs s’adaptent-ils lorsque les entreprises adoptent de nouvelles technologies ?) met en évidence « une meilleure stabilité de l’emploi, une plus forte croissance des salaires et une augmentation des revenus cumulés en réponse à l’adoption des technologies numériques ».
Nous avons besoin de plus de robots, pas de moins. Et compte tenu des années de faible croissance de la productivité aux États-Unis, nous avons besoin de plus de robots dès que possible. Donc, plutôt que de ralentir préventivement le progrès technologique par des taxes sur les robots et des réglementations, commençons par aider les travailleurs à s’adapter. Ce qui commence par la technologie.
Au-delà de rendre les employés plus productifs en leur donnant plus de robots et d’IA, M. Seamans pense que la technologie peut aider les travailleurs à survivre et à prospérer. Par exemple, il souligne que les outils axés sur les données peuvent aider à faire correspondre les compétences des travailleurs d’une profession avec les compétences requises dans les carrières mieux rémunérées. Un maçon et un soudeur ont en fait des compétences assez similaires, mais ce dernier est payé 75 % de plus en Floride. Les bases de données qui découvrent, suivent et diffusent les informations pourraient donc aider les maçons à trouver des emplois plus lucratifs. Il est également favorable à la limitation, voire à l’interdiction, des accords de non-concurrence pour favoriser la mobilité du marché du travail. C’est vers les politiques visant à aider les travailleurs à s’orienter dans un monde où l’automatisation et les perturbations sont plus importantes que les gouvernements devraient se tourner, et non vers des politiques qui tentent d’étouffer le changement.
Nous pouvons faire beaucoup de choses pour empêcher les robots de prendre tous les emplois, et au contraire les aider à nous aider à en créer davantage. Mais s’ils veulent nous remplacer pour tous ces appels Zoom, ce n’est probablement pas un problème.
Quentin CLAUDEL
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Source NBCNews.com
il ne faut pas se leurrer, la France est la lanterne rouge du monde robotique !
Dans tous les cas de figure, la vérité c’est :
ROBOTISEZ OU MOUREZ
ps le monde n’attend pas, lui . . . .
La petite histoire du jour
Un paysan avait pour habitude d’aller à la fête du village. Au bout d’un moment ses amis le jetait complètement soul dans sa carriole et son âne le ramenait jusqu’à la grange et d’un coup de rein versait le dormeur dans la paille hors de portée du rouleau à pâtisserie de Madame.
Dites moi si aujourd’hui les Google, Tesla et autres en sont là, même la vieille SeuNeuCeuFeu-CGétiste avec son expérience multidécennale en est parfaitement incapable!
» …seuls ceux ayant fait travailler durement leur cerveau « !!!! hahaha « sortez vos mouchoirs ! »
Tout le monde connaît ces usines d’automobiles , de vêtements etc quasiment sans ouvriers !!! ( Tesla, BMW, Schaeffer France, SNCF Mobilité , LISI aérospace, Somfy Bayer etc…) Quelques ingénieurs ou techniciens de maintenance , c’est tout ! Combien de poste d’ouvriers spécialisés ou qualifiés remplacés ?
Allons , un patron ne fait pas dans l’automatisme par souci d’exotisme , ou de snobisme ….
Mais le jour où la majorité des employés sera au chômage et que l’état rechignera ou n’aura plus les moyens de les indemniser , les hypocrites diront » ah ? on ne pensait pas que cela créerait un problème » et quid du pouvoir d’achat diminuant régulièrement ? et de la productivité augmentant tout aussi régulièrement ?
La création d’emplois n’est qu’un gigantesque mensonge pour excuser le progrès !
Mais , mais …le progrès est nécessaire , indispensable , vital , il faut donc réfléchir et trouver des solutions .
Peut-être Klaus Schwab Bill Gates ou Laurent Alexandre ou le Prince Charles ont-ils la bonne solution ?