La guerre des robots, ultime atrocité ?

Bon, j’en connais une qui va se faire taper sur les doigts ! Remarquez, je crois qu’elle s’en fiche en réalité et tant mieux. Et puis elle n’est pas la première à dénoncer les risques liés à la robotique militaire, Elon Musk en tête en a déjà fait part au monde. Elle, c’est Laura Nolan du comité international pour le contrôle des robots militaires (ICRAC). Ce qui est intéressant, c’est ce qu’elle dit bien entendu, mais aussi d’où elle vient. Pas de son enfance, non, de sa précédente entreprise…qui n’est autre que Google ! Vous vous souvenez peut-être que je vous avais parlé de cette fronde chez Google où les employés souhaitaient que leur entreprise ne développe pas de systèmes militaires. Google avait fait marche arrière à contre-cœur mais en laissant un pied dans le secteur, bien trop lucratif pour être abandonné pour une simple question d’éthique (et toc).

Alors, elle raconte quoi Laura Nolan ? Eh bien qu’elle a participé avec Google au fameux programme Maven du super géant du net. L’objectif de ce programme commandé par le Pentagone ? Développer un système de reconnaissance vidéo permettant de rendre des drones autonomes et capables de frappes militaires…Du coup notre Laura s’est lâchée dans une interview au Guardian en incitant à interdire toutes les armes pilotées par ordinateurs ! Evidemment, on pense au piratage, au risque terroriste, mais pas seulement. Non, elle parle aussi « d’erreur de jugement possible » pour des armes autonomes… là, on ne rigole plus.

Bon elle n’y va pas avec le dos de la cuillère mais c’est peut-être la seule façon d’alerter l’opinion…qui n’y pourra pas grand-chose de toutes façons. Notre fameuse Laura, plutôt téméraire dans le genre, a d’ailleurs indiqué : « Ces robots tueurs pourraient déclencher une guerre et être la cause d’immenses atrocités ». Eh bien vous voyez, moi, je pensais tout bêtement que c’étaient les hommes qui étaient capables de déclencher des guerres et de commettre des immenses atrocités. Et c’est vrai que sur ces chapitres, ils se débrouillent déjà très bien tout seuls. Mais voilà que cette fois, ils vont avoir à faire à une sacrée concurrence. En fait le risque vient surtout de « l’erreur de jugement ». Le robot pourrait tirer sur le mauvais camp en ne le reconnaissant pas…moche, moche je vous dis.

Sylvain DEVAUX

Rédacteur en chef

«L’homme a la possibilité non seulement de penser, mais encore de savoir qu’il pense ! C’est ce qui le distinguera toujours du robot le plus perfectionné». Jean Delumeau

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