Le constat est simple, la France robotise son industrie…à petits pas. Avec une progression de 22 % en 2016, cela reste un peu à la traine des pays de pointe mais il ne faut pas oublier que la France est le n° 5 mondial en termes d’exportateur de robots. De là à ressortir l’adage que c’est toujours le cordonnier le plus mal chaussé…bien oui, il n’y a qu’un pas ! Devant nous en exportations le Japon, l’Allemagne, l’Italie et la Corée du Sud…
Mais dans nos industries, la progression est plus lente mais le plan initié en 2013 par le gouvernement (le projet « la nouvelle France industrielle) prend son envol en captant l’attention des constructeurs du pays. La tendance est intéressante à suivre. Si certains constructeurs misent sur des usines totalement robotisées, fonctionnant même dans le noir (les robots japonais FANUC en sont capables), c’est surtout la robotique collaborative qui se développe en entreprise (avec une croissance supérieure à 50%). Ceci est largement facilité par l’évolution des algorithmes et de l’Intelligence Artificielle qui permettent un travail sécurisé avec les robots.
La petite vidéo montre un exemple de collaboration avec le « Cobot » Sawyer de HumaRobotics. Une collaboration simple mais efficace qui donc pour autant préserver l’humain. Tout n’est donc sans doute pas perdu en matière d’emploi si ce type d’évolution se généralise…
Le cobot est une excellente opportunité pour les PME qui souhaitent s’étendre sans la lourdeur financière et administrative d’un employé (de préférence en CDD, car le CDI est mort il va disparaitre). Toutes les PME ne peuvent pas de part leur métier mais j’ai vu quelques PME qui ont remplacé leurs ouvriers qualifiés partant à la retraite par des cobots et cela fonctionne parfaitement. Dans la conceptualisation sur machine outil, ou le montage (c’était une fabrique de robinets).
Sous-jacent toujours avec le même problème: l’emploi. Toutes ces personnes qui partent en retraite ne seront pas remplacées par des humains.